Julien Bischerour est né il y a 29 ans, jour pour jour, le 3 juin 1986 à Venissieux. L’occasion idéale de parler de lui dans Jugeote. Mon cadeau pour me faire pardonner d’avoir tant tardé à le faire, tout en le remerciant pour sa patience.

Julien Bischerour :  le piano ou la vie

Julien Bischerour s’est manifesté en toquant en MP (= Message Privé, en langage réseau social), à la porte de notre page Facebook, suite à l’article que j’avais fait sur le groupe Audriel (qu’il avait liké et partagé, chose qu’il faisait déjà régulièrement sans qu’on se connaisse, la chose est assez rare de la part de ceux qui nous sollicitent pour être mentionnée) afin de nous signaler qu’il était un jeune artiste bordelais et qu’il sortait lui aussi son premier album : La Panthère Immolée.

Il avait, dans la foulée, joint les 11 musiques qui le composent, accompagnées d’un lien vidéo avec ce voeu : Partagez après écoute si vous le souhaitez/pouvez. Artistiquement !

Bon ! Je ne vous cache pas que des requêtes de ce type, nous en recevons des wagons ! Et qu’il ne nous est pas possible de répondre à toutes. Ce site collaboratif et participatif est animé par des gens  bénévoles qui, par ailleurs travaillent et nous ne sommes pas qu’un média culturel.

Bref, allez savoir pourquoi, peut-être touchée par son geste généreux d’avoir partagé le travail artistique du duo Audriel, j’ai écouté.

La musique comme catharsis

Et là ! De manière immédiate, j’ai aimé ! Un piano, une voix, des textes qui parlent d’amour, d’érotisme, de sexe, de rage, de douleur, d’espoir, de peine, de gaieté, de lucidité, de part d’ombre, mais aussi de rédemption.

Des états d’âme intimes exposés en mode poétique et mélodique dont j’apprendrai, en rencontrant leur auteur, compositeur, interprète (autodidacte), qu’ils résultent d’un vécu douloureux qui aurait pu le briser à jamais. Et que la musique aura été sa planche de salut, sa résilience.

Sur sa vie passée, nous ne nous étendrons pas. Juste préciser qu’il a 3 frères, que dans ses veines coule le sang d’un père pied-noir marocain/algérien, travailleur social pour ATD Quart Monde et poète à ses heures  et d’une mère, d’origine espagnole catalane/andalouse, femme de ménage et artiste-peintre.

Que très tôt conscient de son homosexualité, il se retrouvera SDF à 16 ans à Perpignan, point d’orgue d’une enfance malheureuse. Qu’à 19 ans il fera une très grave dépression et qu’il s’auto-soignera en faisant appel à la philosophie bouddhiste et à la PNL.

Qu’au niveau professionnel, il débutera dans la vie en entamant avec succès une carrière de commercial dans la menuiserie, le photovoltaïque et le développement durable, à Cognac.

Sept années plus tard, à l’issue desquelles il se sera constitué une belle clientèle, il s’installera à son compte et montera, toujours à Cognac, une épicerie bio.

Tandis que l’affaire prospère, sa vie affective prend l’eau. S’ensuit une grave crise conjugale qui le met à genoux. Trahi, brisé, dégoûté il décide de ne plus faire que de la musique. ‎Julien Fractal Bischerour est né !

Le 1er CD d’un néo bordelais bien entouré

Après une année passée à Paris, il débarque à Bordeaux en 2012. Il y fait tout pour vivre de sa musique (refuse par principe de faire appel aux minimas sociaux) et beaucoup la fête. Anime des soirées et rencontre l’amour sous les traits de Stéphane, professeur de chinois et traducteur littéraire de chinois, mais aussi l’amitié avec le photographe Pierre Murcia qui, conscient de son talent, décide de le booster et de devenir son agent.

La Panthère Immolée est le résultat de cette alliance. Sorti le 28 janvier 2015 ( il a été officiellement inauguré au BB25) il est même (excusez du peu) en vente chez Mollat.

Ah oui ! Juste un détail ! Question voix, cette voix qui m’a immédiatement conquise, il est à parier qu’elle ne manquera pas de vous rappeler celle d’un autre chanteur qui, détail amusant, porte le même prénom que lui… Je vous laisse deviner qui ! 😉